Jacques Perconte
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  26 mars 2018  
Tosi, Michèle, Resmusica.
Grand soir numérique avec l'ensemble 2e2m
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Paris. Auditorium Marcel Landowski du CRR. 20-III-2018. Aurélien Dumont (né en 1980) : Sérieux gravats – Nara 2 pour petit ensemble ; Flaques de miettes (création mondiale) pour ensemble ; Oriol Saladrigues (né en 1975) : Fou ; Carlos Grätzer (né en 1956) / Jacques Perconte (né en 1974) : Albâtre pour ensemble, dispositif électroacoustique et vidéo (création mondiale). Ensemble 2e2m ; Camille Lezer / La Muse en Circuit (CNCM) : réalisation informatique musical ; direction Pierre Roullier


Nature et artifice pourrait-on dire, s’agissant du deuxième concert de l’Ensemble 2e2m avec le compositeur en résidence Aurélien Dumont. Deux œuvres de ce dernier, dont une en première mondiale, s’affichent au programme tandis que la musique de Carlos Grätzer sonne en phase avec les images numériques de Jacques Perconte dans Albâtre, la seconde création très attendue de la soirée.

[...]

Ce n’est pas à proprement parler d’un Ciné-concert qu’il est question dans Albâtre, la performance vidéo-sonore d’envergure (quelques quarante minutes) liant le travail de Jacques Perconte et celui de Carlos Grätzer. La vidéo a été réalisée à la demande du compositeur franco-argentin familier des techniques de la musique à l’image. Albâtre est un flux continu d’images voyageuses (la mer, le ciel, les bateaux, les oiseaux, le vert des prairies, la fumée des usines…) où le vidéaste travaille en virtuose le passage entre le monde visible et la synthèse numérique, dans une fantasmagorie de textures, de couleurs et de mouvement. Carlos Grätzer a quant à lui réuni dix instrumentistes et des sons fixés sur support pour élaborer une toile sonore sur mesure, d’un ressort énergétique impressionnant. L’écriture raffinée exploite une riche palette de timbres (la partie de cuivres est somptueuse), varie le grain et la qualité des textures dans une temporalité flexible au plus près des suggestions de l’image. Le compositeur ose parfois quelques touches pittoresques, telles ces sonnailles nous parvenant des haut-parleurs pour accompagner le vert des prairies, ou cette écriture-oiseaux du plus bel effet au terme du voyage.

C’est une performance aussi pour les instrumentistes constamment sollicités et pour leur chef Pierre Roullier soumis à l’implacable temps métronomique (le clic dans l’oreillette) pour assurer la parfaite synchronie de l’ensemble. Soulignons enfin l’étonnante fluidité entre univers instrumental et électroacoustique (Camille Lezer à la console) entretenant l’ambiguïté des sources sonores.


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