Dans l'œuvre de Jacques Perconte, la compression vidéo fait apparaître un paysage vivant,
qui développe une véritable puissance de renouvellement formel. La révélation des états naturels du
paysage, de ce qui anime sa vie secrète, invisible et rendue visible, nous permet de penser la
compression
vidéo
en
tant
que
technique
d’animation
d’images
numériques
prises
dans
un
temps
qui est toujours un devenir. Outre l’expérimentation de la compression en temps réel dans certaines
de ses pièces, Jacques Perconte réalise l’expérience d’une nouvelle sorte de magie visuelle, plus
contemporaine,
qui
explore
la
poïèse
de
l’image
numérique
à
travers
le
paysage
alchimique.
Véritable forme de montage, donnant à voir les dynamiques à l’oeuvre dans le paysage et dans
l’image numérique, la compression déplace les limites formelles qui la situent; ainsi que l’affirme
Jacques Perconte, « on ne voit plus l’image du paysage, on voit le paysage de l’image
1 ». En
considérant
la
compression
comme
un
outil
technique
d’animation
informatique
dont
il
faut
expérimenter, explorer tous les possibles, le cinéaste fait exister ses images dans plusieurs lieux,
accessibles
via
des
porosités
intermédiales
(pièces
génératives,
performances,
installations
in
situ...), et apporte une importante picturalité à ses images, rompant ainsi les cases et les champs
artistiques.
Enfin,
par
cet
usage
particulier,
artistique
et
détourné
de
l’encodage
et
de
la
compression, Jacques Perconte en dévoile l’existence politique, au service d’une « émancipation de
la création d’images numériques en mouvement
2 ». Comment la compression vidéo s’établit-elle en
tant
que
technique
d’animation
des
images,
et
quels
sont ses
liens
avec l’expérience du
vivant ?
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