En un peu plus de 20 ans, Jacques Perconte est devenu une figure importante du cinéma expérimental en s’emparant de la compression numérique comme aucun autre. Chacun de ses films témoigne d’une très grande sensibilité à la nature, où l’intervention numérique s’adapte aux singularités phénoménologiques d’un paysage. Dans Chuva (pluie en portugais), une fine pluie s’abat sur la mer grisâtre et obstrue peu à peu le champ en striant l’écran d’une infinité de traits verticaux à peine perceptibles. Peu à peu, les pixels viennent approfondir notre expérience de la pluie pour nous mener tranquillement vers l’abstraction numérique. RV