A partir d’aujourd’hui, l’artothèque de Pessac ouvre le prêt d’oeuvres. Au catalogue, 70 pièces de Louise Bourgeois à Barcelo en passant par Sophie Calle et Gérard Garouste.
Je prends la chaise de Louise Bourgeois ? La série de Sophie Calle sur le Bronx ? L’éléphant de Miguel Barcelo ? Ces hésitations gourmandes seront dès aujourd’hui celles de tout amateur d’art contemporain, même peu fortuné, qui prendra le chemin de l’artothèque de Pessac.
Après deux années de gestation accompagnée avec constance par la ville de Pessac, l’association Les Arts aux murs ouvre au prêt un catalogue de 70 oeuvres. Presque aussi accessibles qu’un livre dans une bibliothèque. Ce samedi, dimanche, lundi et mardi, Anne Peltriaux et Corinne Veyssière, les deux fondatrices de ce projet unique dans l’agglomération, attendront les premiers emprunteurs de 14 h 30 à 19 heures.
‟ La collection a été constituée avec le souci d’avoir un fonds représentatif des quarante dernières années et des principaux courants de l’art contemporain et de la création actuelle, en se limitant essentiellement à des suppports graphiques ”, explique Anne Peltriaux. Il y a là des oeuvres uniques, des estampes de création originale et des photographies. La liste des signatures illustre l’intention. Outre les trois premiers cités, on y trouve Jean- Michel Alberola, Pierre Alechinsky, François Morellet, Philippe Favier, Georges Rousse, Ernest-Pignon Ernest ou Gérard Garouste, pour ne citer que quelques noms célèbres. Zhang Xiaogang a la charge de représenter la Chine, Kenji Yanobe le Japon. Mais l’ensemble de la collection, acquise pour l’essentiel auprès de galeristes parisiens, est plutôt européenne. Antonio Saura traduit ainsi avec Barcelo une tonalité ibérique où figurent Jaume Plenza ou José Maria Sicilia. Des stars et des découvertes. Des Girondins aussi. Le comité de sélection des oeuvres a retenu plusieurs artistes girondins : Didier Bessières et Xavier Rèche parmi les oeuvres uniques à côté de Buraglio et Claude Viallat. Chez les photographes, Cédric Couturier et ses corps recomposés, Gaà«lle Deleflie et ses piscines, Jacques Perconte (un Pessacais) et ses numérisations abstraites voisinent avec Patrick Toth et Isabelle Kraiser, mais aussi Tina Mérandon ou Mark Ruwedel.
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