«À travers l’histoire de l’art, la peinture de paysage assigne une lisibilité aux formes de la nature. Chaque film de Jacques Perconte nous engage au contraire à une nouvelle aventure perceptive. Ce paradoxe de la technique chez le cinéaste tient dans la proposition suivante : pour que l’informatisation des outils audiovisuels ne signifie pas un appauvrissement de notre expérience du vivant, il importe que celle-ci redevienne un artisanat critique des formes de l’expérience. Voilà comment les films de Perconte nous entraînent dans l’apprentissage sensible d’un autre rapport au vivant, fait de perceptions infimes, d’une vie secrète de la matière, révélée par un vitalisme de la technique. »
Alice Leroy, Jacques Perconte, Paysage Contre Nature, L'art Et Les Formes De La Nature, Collège Des Bernardins.➜
«Dans l’obscurité de la salle de cinéma ou dans l’espace tamisé de la galerie, l’emprise des images
de Jacques Perconte est saisissante. Il y va d’une densité des formes qui s’auto-génèrent jusqu’à
leur disparition. Pulsations et ressacs, pures intensités chromatiques créent une texture épaisse, alors
que d’énormes pixels font que les couleurs se diluent, circulent, se répandent d’un plan à l’autre.
L’extrême fidélité et la précision mimétique de l’image numérique sont détournées dans un acte
radical qui s’attaque à la racine binaire de l’information numérique pour mieux accéder à l’essence
vibratoire du réel.»
Olcèse, S. (2012, mars 5). ➜